Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/12/2021

Lens, du charbon au ballon rond : L’histoire d’un club né au pays des mineurs

« Mineurs », « charbon », « corons », « terrils »… Certains termes très éloignés du monde du football sont pourtant immédiatement associés au Racing Club de Lens. Plus que des mots, c’est l’histoire des Houillères du Bassin-Minier du Pas-de-Calais qui semble étroitement liée au club Sang et Or. Comment cela s’est-il concrètement manifesté à travers le temps ? Cela a t-il toujours été le cas ? Qu’en est-il aujourd’hui, trente ans après la fermeture des derniers puits ? Voici quelques réponses sur une thématique qui pourrait faire l’objet d’un magazine à elle-seule. 
Texte : Alexandre Taillez - Illustrations : North Devils, Wikipedia, Alexandre Taillez

ND5.jpg

De la Place Verte au Stade Bollaert

Le Racing Club de Lens a t-il toujours été lié au monde de la mine ? La réponse pourrait être la suivante « oui..et non ! ». Tâchons donc d’y voir un peu plus clair.

Le 10 mars 1906, le bassin minier du Pas-de-Calais est en émoi, secoué par la catastrophe qui vient de survenir à Courrières. Un coup de grisou a ravagé 110 kilomètres de galeries en quelques dizaines de secondes, coûtant la vie à 1099 mineurs. Chaque famille est touchée et va devoir porter son deuil.

Certains estiment que c’est en réaction à cet abominable événement que quelques jeunes garçons de Lens commencèrent à jouer au football sur la Place Verte, renommée depuis en Place de la République, car ce phénomène eut lieu à la même période. Il semble pourtant que ce ne soit pas le cas et qu’il s’agisse d’une coïncidence. Les footballeurs en herbe ne sont pas issus du monde minier (même s’ils se murmure que quelques galibots les rejoignaient de temps à autre), ce qui donne davantage de crédit à cette hypothèse. Les membres de ce tout jeune « Racing Club Lensois » ne manquent toutefois pas de respect à l’égard des ouvriers, pour preuve, les couleurs qu’ils se choisissent initialement sont le Vert et le Noir, la première faisant référence à leur terrain de jeu, la Place Verte, la seconde faisant référence au charbon. A l’époque, Lens revendique le statut de « capitale du Pays Noir » et ces jeunes gens de la classe moyenne semblent en être fiers ! La Société des mines de Lens leur permet qui plus est d’utiliser l’un de ses terrains situé sur la fosse 2 lors de la saison 1907/1908 afin de disputer les matchs de Ligue d’Artois, puis une autre aire de jeu jusqu’en 1912.

Dirigé par des notables du centre-ville, le Racing Club Lensois est dans les années 20 un club amateur dont les modestes besoins sont pris en charge par la municipalité et le syndicat des mineurs, adversaires politiques de la Société des mines. Ils détourneront peu à peur leur attention sur un autre club, l’Union Sportive Ouvrière Lensoise, se revendiquant de l'idéologie socialiste.

L’inauguration et les débuts du stade qui prendrait le nom de Félix Bollaert sont sans doute les événements les plus complexes quand on aborde la question du lien entre le Racing et les mineurs, puisque l’on trouve même des récits contradictoires à ce sujet.

A l’époque, c’est à dire entre 1932 et 1933, Lens est quasiment coupée en deux : la municipalité d’un côté, la Société des mines de l’autre. Chacun possède et gère ses écoles, ses commerces et ses infrastructures. Chez les Lensois, le sentiment d’appartenance est plus fort envers le quartier ou la fosse qu’envers la ville.

Le futur Bollaert est une initiative de la Société des mines et est bâti entre les fosses 1 et 9, à proximité des Grands Bureaux (reconvertis de nos jours en une branche de l’Université d’Artois).

D’après certaines sources, le Racing Club de Lens est bien présent lors de l’inauguration le 18 juin 1933 et dispute même une rencontre, le tout sous les yeux du député-maire de la ville, Alfred Maës. Pour d’autres, il s’agit d’une cérémonie exclusivement minière et le public, composé uniquement de mineurs, assiste ce-jour là non pas à un match des Sang et Or mais au grand rassemblement annuel des sociétés de gymnastique et de préparation militaire, placées pour la plupart sous le contrôle des différentes compagnies du bassin. Il n’y à aucun représentant du RCL à l’horizon, ni même Alfred Maës. Et pour cause, ce dernier, en tant que représentant de la municipalité, avait activement participé à l’inauguration d’une autre enceinte lensoise, le Stade de l’Ouest, sans avoir invité ses rivaux de la Société des mines, mais en présence du Racing !

Les premiers mois d’existence du stade de la Société des mines semblent s’être déroulés de la même façon que l’inauguration, c’est à dire sans ballon rond, en accueillant essentiellement les activités physiques pratiquées par les mineurs, qu’il s’agisse de gymnastique, de tir à l’arc...

Fermé à la municipalité, il n’en fait pas moins la fierté des médias lensois tandis que la CGT des mineurs, elle, dénonce depuis le début des travaux des dépenses folles et inutiles.

Malgré l’incontestable autonomie de la Société des mines, son directeur, Félix Bollaert, qui avait été à l’origine du projet du stade, évoque dès le premier jour la possibilité d’accueillir l’équipe de football en vogue de la ville : le Racing Club Lensois. Il faut dire que les cités minières de la région aiment le football et que plusieurs d’entre elles ont ouvert les portes de leur stade aux équipes locales.

Le tout jeune RCL avait d’ailleurs affronté à plusieurs reprises des équipes de mineurs des cités Saint-Pierre ou Saint-Édouard, démontrant que s’ils n’étaient pas eux-mêmes des « gueules noires », leurs relations étaient cordiales. Certains mineurs devenaient même peu à peu supporters lensois tandis que d’autres tenaient le rôle d’arbitre quand cela était nécessaire.

Félix Bollaert, une vie dédiée aux mines de Lens et aux Lensois

Félix Bollaert.jpgUn homme incarne à la fois la Société des mines de Lens de l’époque et le RCL, il s’agit bien sûr de Félix Bollaert.

C’est pourtant à Lille « la bourgeoise » qu’il naît le 13 août 1855. Il arrive cependant dans la ville du Pas-de-Calais avec sa famille dès 1856, son père, Edouard Bollaert, devenant cette année là le premier agent général des mines de Lens. La fosse 12 prendra même son nom.

Fidèle à son rang, Félix Bollaert fait Polytechnique puis l’École nationale supérieure des mines de Paris. Après ses études, il travaille aux Charbonnages belges de Mariemont-Bascoup puis rejoint à son tour la Société des mines de Lens comme ingénieur en février 1886.

Réserviste dans l’armée française, il est mobilisé lors de la Grande Guerre, assurant le rôle de commandant d'artillerie avant de rejoindre le front de l'Artois puis d’entrer au ministère de l’Armement, à Paris. Il reçoit plusieurs décorations, tout comme son épouse, Marthe, devenue ambulancière durant le conflit.

Après la guerre, Félix Bollaert entre au conseil d’administration des mines de Lens et est l’un des grands artisans de la reconstruction de la la ville, cité martyre, complètement détruite, de ses habitations à ses puits.

Le chantier du stade, même s’il n’est pas prioritaire et ne devient un projet concret qu’à partir de 1929, entre dans cette dynamique.

Président de la Société des mines depuis 1922, Félix Bollaert est aussi un catholique engagé et convaincu. L’on trouve ainsi six églises dans les quartiers des mineurs et des écoles catholiques, ce qui marque, là encore, une opposition avec la municipalité très laïque.

Après l’inauguration du stade en 1933, l’une des dernières réalisations de Félix Bollaert est l’instauration du culte de Notre-Dame des Mines dans la paroisse Saint-Wulgan, en juin 1936. Il avait depuis longtemps l’habitude de visiter les familles d’ouvriers et combattait avec véhémence la mortalité infantile. Son catholicisme social concrétisé par des actes était d’ailleurs salué par l’évêque d’Arras.

L’homme meurt à l’âge de 81 ans, en 1936, cinq ans après son épouse.
La France du football connaît toujours son nom en 2021, même si elle a parfois tendance à l’écorcher quelque peu !

1C.jpg

Quand les joueurs lensois étaient des Gueules Noires

Comme le laissait entendre Félix Bollaert, le Racing Club de Lens devient dès 1934 l’utilisateur principal de l’enceinte lensoise, et ce gratuitement. De quoi pardonner sans délais l’absence supposée de ses représentants lors de l’inauguration ! Les faits sont là : le monde minier se passionne pour ce club et les Houillères mettent même largement la main à la patte, faisant les travaux de rénovations nécessaires et nouant un véritable partenariat avec le RCL.

Si les joueurs lensois étaient lors des premiers temps majoritairement des enfants des commerçants de la ville, nombre d’entre eux exercent la profession de mineur de fond dès les années 1920, entre deux entraînements et les matchs du dimanche.
C’est le cas des Polonais arrivés dans la région à cette période. Par la suite, une fois le lien entre le Racing et les Houillères solidifié grâce au stade Bollaert en 1934, un véritable partenariat économique est mis en place. Les joueurs deviennent semi-professionnels et bénéficient d’un emploi à la mine. C’est le cas de Georges Beaucourt et des héros de 1948, qui avaient atteint la finale de la Coupe de France, Stefan Dembicki (dit Stanis), René Gouillard ou encore Ladislas Smid (dit Siklo).
L’on peut noter que d’autres enfants de la région et légendes Sang et Or, parfois eux-aussi originaires de Pologne, comme Bernard Placzek et Arnold Sowinski, ont connu le fond très jeune en tant que galibot. A Libercourt pour le premier et à Liévin pour le second.

La lampe de mineur apparaît sur les blasons du RCL en 1955. Comme l’explique le président du RCL Albert Hus en 1964 à un journaliste venu l’interroger sur le sujet, la direction des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais a compris depuis un moment déjà tout le bien social que peut apporter une équipe de football professionnelle dans une région ou le sport est roi. Ce lien permet également aux mineurs d’avoir une distraction en plein air le dimanche.

Pour Albert Hus, et bien qu’il soit attaché à l’appellation de RC Lens, on serait même beaucoup plus près de la vérité si le club prenait le nom de Racing Club Minier.

Ce partenariat s’arrêtera en 1969, non pas à la suite d’une mésentente ou à cause de la volonté de l’une des deux parties de faire cavalier seul, mais parce que les Houillères connaissent alors une crise d’envergure. C’est le début de la fin pour les mines de charbon françaises mais le Racing, tout comme le peuple lensois, ne renieront jamais leurs origines.

IMG_20210407_0026.jpg

Le RCL n’oublie pas d’où il vient

En 1988, un certain Gervais Martel devient président du RC Lens. Ce gosse de la région, supporter Sang et Or depuis toujours, est bien passé par l’école des mines mais le monde a changé et son destin n’est pas d’entrer dans l’exploitation du charbon. Les puits du Pas-de-Calais ferment un à un, celui de Oignies clôturant la marche le 20 décembre 1990. Un chapitre long de 270 ans se referme.

Lens et tout le bassin minier en souffrent, subissant chômage et autres désagréments. Le stade Bollaert permet au peuple de ne pas perdre tous ses repères et même d’exprimer fièrement qui il est. Les casques de mineur rouges et jaunes ne manquent pas dans les tribunes.

Malgré cette évolution, le club tâche d’entretenir un lien avec le monde ouvrier, en allant visiter des usines mais aussi de manière plus concrète, comme en 2003. Cette année-là, la fonderie Metaleurop-Nord s’apprête à fermer et à laisser 830 ouvriers sur le carreau, sans solution. Gervais Martel organise alors une grande journée de solidarité à Bollaert le 23 avril, avec un match opposant les travailleurs aux anciennes gloires du Racing et un autre opposant l’équipe première du RCL au champion de France en titre, l’Olympique Lyonnais. Si Jean-Michel Aulas, président des Gones, ne semble pas toujours être l’ami des petits, son soutien ce jour-là est à retenir et à saluer. 35 000 supporters sont présents dans les tribunes et les Tigers adressent un message on ne peut plus clair aux dirigeants de Metaleurop : « Ce n’est pas les usines qu’il faut fermer mais vos grosses penches qu’il faut dégraisser ! ».

Ce message devra hélas être ressorti 17 ans plus tard, à l’automne 2020, quand 863 employés de l’usine Bridgestone de Béthune seront menacés à leur tour. Pas de match cette fois-ci, les stades ne pouvant toujours pas accueillir de public, mais un soutien total des supporters lensois.

Concernant le passé minier, les dirigeants et les supporters avancent main dans la main. Les deux parties ne manquent pas de rendre hommage aux Gueules Noires, que ce soit lors des commémorations de la catastrophe de Courrières, à l’occasion de la Sainte Barbe, et parfois sans raison particulière si ce n’est celle du devoir de mémoire.

Sainte Barbe, dont l’histoire remonte au IIIème ou IVème siècle et se serait déroulée au Moyen-Orient, est la patronne des mineurs de fond (et des pompiers!) et est fêtée le 4 décembre par les catholiques et les orthodoxes. Emprisonnée par son père, un païen qui voulait la marier de force et méprisait sa Foi chrétienne, elle parvint à fuir en passant notamment à travers un rocher qui s’entrouvra pour lui laisser le passage, ce qui explique que les mineurs de fonds et toutes les professions liées aux sous-terrains fassent appel à elle. Sainte Barbe fut rattrapée, martyrisée et tuée, sans renier ses convictions.

Tifo_à_Lens_pour_la_Sainte-Barbe.jpg

Nombreuses sont les mines à travers l’Europe à avoir dressé des statues à son effigie. A Lens, pas de statue mais de magnifiques tifos en 2018 et 2019, et un maillot spécial en 2020. Les différentes célébrations permettent également d’inviter d’anciens mineurs sur la pelouse.

A chaque rencontre depuis février 2005 et la mort du chanteur Pierre Bachelet, y compris en cette triste période de COVID, le titre Les Corons résonne dans les enceintes de Bollaert.
Par ailleurs, depuis quelques années, Lens porte un maillot vert et noir agrémenté de symboles de la mine pour ses matchs à l’extérieur.

Le Racing Club de Lens et ses amoureux n’oublient pas d’où ils viennent.
De là-haut, et non plus du fond, leurs aïeux doivent les regarder avec joie et fierté.

encadré livre Marion Fontaine.jpg

(Cliquez sur l'image pour agrandir )

______________________________________________________________________________________________________________

Cet article est tiré du magazine Mémoire Sang & Or, que j'ai réalisé et publié en auto-édition au printemps 2021.

Je le diffuse gratuitement en ce 4 décembre 2021 afin célébrer la Sainte Barbe, patronne des mineurs.

Pour vous procurer un exemplaire, rendez-vous sur ma boutique: https://www.ebay.fr/sch/opera-du-peuple/m.html

24/12/2020

1 livre, 80 vidéos et le RC Lens de retour en Ligue 1 : le bilan de 2020 !

L’année 2020 restera dans les annales ! Le monde a bien sûr été secoué par une crise sanitaire et économique, mais, pour le Racing Club de Lens et moi-même, quelques événements exceptionnels sont arrivés. En cette période de fêtes, je souhaitais donc prendre le temps d’en parler avec vous et de dresser un bilan…

bannière rcl archives bilan.jpg

L’Opéra du Peuple, préfacé par Guillaume Warmuz

Mes « followers » sur Twitter et Facebook ont pu suivre tout au long de l’année le parcours de mon livre, intitulé L’Opéra du Peuple, Le stade comme école de vie.

Pour ceux qui seraient passés à côté et souhaiteraient en savoir plus, je vous suggère de retrouver l’article publié le 1er avril dernier (et ce n’est pas une blague !) ou encore mieux, de le commander ! :) (sur mon compte eBay, en cliquant ici !).

Dès janvier, j’avais eu la chance, le bonheur et le privilège d’obtenir une préface de Monsieur Guillaume Warmuz, légende du Racing Club de Lens (champion 98, vainqueur de la coupe de la ligue 99, demi-finaliste européen 2000…).
Par la suite, ce sont mes proches et les supporters lensois que je côtoie « IRL » ou sur le net qui m’ont offert un précieux coup de main en participant à la campagne de prévente mise en place sur la plateforme Ulule. Celle-ci garantissait le financement de l’impression de 200 exemplaires de mon livre et me confirmait que le thème que j’abordais dans mon texte suscitait un réel intérêt.

Débutait ensuite une nouvelle étape, une nouveau marathon, et parfois une épreuve mettant sérieusement ma patience à l’épreuve : faire connaître mon livre à un maximum de monde, passionnés du RCL ou de foot en général, médias, supporters…le tout sans piston, même si, pour être totalement transparent, le journaliste expérimenté Xavier Barret (actuellement sur RFI, Eurosport et d’autres médias, autrefois membre important de la rédaction de France Football et de L’Equipe), fait partie de ma belle-famille et m’a convié dans l’une de ses émissions début août, ce qui fut une expérience très intéressante !

Je le confesse, la sphère médiatique n’est pas celle qui m’inspire le plus de respect. Le copinage n’est pas un mythe, tout comme l’opportunisme, le mensonge et les vaines promesses.

J’ai parfois été confronté à tout cela cette année, surtout après le retour du Racing sur le devant de la scène. Soudainement, les « spécialistes » du club se sont multipliés dans les médias et je me demande bien où ils étaient en 2018, quand nous venions de vivre l’une des pires saisons de notre histoire, tant sur le terrain qu’en dehors. Moi, à ce moment-là, je débutais l’écriture de mon livre.
Les concernés se reconnaîtront et je ne perdrai donc pas d’avantage de temps sur ce sujet !

Je préfère évoquer certains journalistes et autres professionnels qui ont été d’une grande générosité et d’une grande gentillesse avec moi, acceptant de lire et de relayer mon travail, sans se soucier du fait qu’il s’agisse d’une auto-édition ou que ce soit l’oeuvre d’un inconnu.

Je pense particulièrement à Clara de Beaujon (France 3 Nord), Myriam Bensalah et Bilal Nedman (Beur FM), Jean Bommel (RMC), Romain Molina (indépendant...et courageux, soit dit en passant !), Arnaud Tulipier (France Football), Cyril Jamet (émission Lens Foot), Frédéric Peter (RBM), Quentin Pourbaix (RCF) ou encore Charlotte Gruszeczka (We Sport).


Cyril Jamet a présenté L'Opéra du Peuple lors du 11ème numéro de son émission "Lens Foot", devant deux grands noms du RCL Eric Sikora, Franck Queudrue, ainsi que Sylvain Charley, journaliste de France Bleu Nord

Après de longs mois de relances, le service communication du RC Lens a fait un tweet et un post sur sa page Facebook pour saluer mon travail. J’espérais davantage, comme un jeu concours et même une mise en vente dans la boutique du club, mais je suis déjà reconnaissant de ce clin d’oeil.

 

Petit clin d’œil et toutes nos félicitations à un de nos fidèles supporters pour son livre « L’opéra du peuple » préfacé...

Publiée par Racing club de Lens sur Jeudi 1 octobre 2020

 

Voici donc une partie des articles et interviews publiés au sujet de L’Opéra du Peuple, y compris l’entretien réalisé par La Voix du Nord, la référence régionale (hélas accessible uniquement aux abonnés et que je n’ai donc pas pu lire moi-même).

-France 3 Hauts de France
-Radio Foot Internationale sur RFI
-RCF (interview)
-RCF (chronique)
-Ouest France / Le Courrier de l'Ouest
-La Voix du Nord
-We Sport
-RBM
-Actu.fr
-iGol (oui, j’ai pu évoqué le Racing et mon bouquin à un média polonais ! Merci Kamil !)

 

   L’image contient peut-être : texte qui dit ’ON L'A LU L'opéra du Peuple obüme ecote evie lexandre Talllez Guillaume Warmuz egradeduRCLens L'Opéra du peuple >> Alexandre Taillez est tombé amoureux du RC Lens un soir de Beauvais Lens en 2002.’
L'Opéra du Peuple évoqué dans France Football (10 novembre) et dans La Voix des Sports (été 2020)


Il y a des gens dont je ne vais pas pouvoir citer le nom mais qui sont pourtant les plus nombreux et les plus importants, ce sont les supporters lensois indépendants (le COVID m’ayant empêché de présenter mon livre en public et notamment aux sections de supporters…).

Si les médias ont parfois du mal à s’intéresser au boulot d’un gars qui n’est pas de leur monde, c’est à dire à « un gars du peuple », parfois brut de décoffrage, les fans du RCL, eux, m’ont soutenu dès le premier jour et le font encore chaque semaine, voire chaque jour, en commandant mon livre ou en relayant mes publications sur les réseaux sociaux.

Certains messages de soutien reçus m’ont bouleversé et valent toutes les couvertures médiatiques du monde.


Dans le lot, pas mal de « twittos », et je me dois de saluer amicalement Johnny Fudal, Eli et Umbre, Stéphane (« L’armoire Sang et Or ») et les gars de la Team Ouest.

Les sites madeinlens.com et lensois.com, références du web lensois depuis 15 ou 20 ans, sont également ceux m’ayant accordé leur soutien sans délais et sans condition, me donnant une très belle visibilité sur la communauté lensoise via deux interviews (ici et ).

Ils n’avaient pas d’intérêt à le faire si ce n’est celui d’aider l’un des leurs, un passionné.

Merci !

Merci aussi à un autre site lensois, lensabsolu.com, plus récent mais également très sérieux, livrant des analyses profondes après chaque match, qui a fait un petit encart publicitaire sur mon livre pendant quelques semaines sans me demander quoi que ce soit en retour.

« Cerise sur le gâteau », suite à un simple échange sur Twitter (décidément très important durant cette campagne promotionnelle), une légende vivante du sport nordiste m’a apporté son soutien en commandant mon ouvrage puis en l’évoquant sur son compte personnel, Monsieur Nando de Colo.

Est-il vraiment nécessaire de le présenter ? Cadre de l’Equipe de France de basket, premier joueur français à avoir été élu MVP (meilleur joueur) de l’Euroligue et du Final Four (avec le CSKA Moscou en 2016), apparu dans 125 matchs NBA entre 2012 et 2014 avec les San Antonio Spurs et les Toronto Raptors, toujours au plus haut niveau aujourd’hui sous les couleurs du club de Fenerbahçe, Nando de Colo est avant tout un enfant du bassin minier, né dans une petite commune près d’Arras et fervent supporter du RC Lens depuis sa plus tendre enfance.

Il appréciera sans doute les quelques chapitres de mon livre dédiés à la balle orange. Oui, si j’évoque surtout mon parcours de supporter lensois, il y a également quelques anecdotes autour d’autres clubs et donc, d’autres disciplines. En 2015, j’ai par exemple assisté à la demi-finale de l’Eurobasket entre la France et l’Espagne à laquelle participait un certain...Nando de Colo !

Au moment où j’écris cet article, je suis fier – et stupéfait – de pouvoir dire que j’ai vendu et expédié près de 270 exemplaires de L’Opéra du Peuple, dans tous les départements français ou presque ! Le tirage initial de 200 exemplaires fut épuisé à la fin de l’été et m’a poussé à en faire un second de 150 exemplaires. Le bureau de Poste est devenu ma deuxième maison !

Pour être le plus exhaustif possible et faire une dernière salve de remerciements, je tiens à dire que quelques supporters lillois ont acheté mon ouvrage, y compris Jérémy, lui-même auteur d’un livre sorti cette année ! Loïc, célèbre supporter ajaccien (RIP la 106 et félicitations pour le bébé!), m’a lui aussi montré toute sa sympathie ! De quoi oublier le seul et unique message d’insultes, envoyé par un supporter marseillais agacé par ce que j’avais écrit sur son club… Peuchère !

Enfin, les copains de Beauvais (ma ville natale, où mes grands parents lensois s’étaient exilés pour le travail !) ne sont pas en reste et m’ont offert une tribune sur le site tribune-beauvaisienne.fr.

80 vidéos et un hommage à un ancien lensois parti trop tôt

Le confinement décrété par le président de la République au mois de mars fut une épreuve. A mon (très) modeste niveau, j’ai voulu mettre un peu de baume au coeur à tous les amoureux du Racing en multipliant les publications de vidéos sur YouTube.

Résumés, extraits, beaux buts, mix… 32 vidéos furent ainsi publiées en quelques semaines, avec un retour particulier sur les saisons 2005/2006 et 2006/2007, mais en me permettant quelques aller-retours à d’autres périodes !



PSG-Lens, 2005/2006, 3-4



Lens-ASSE, 2006/2007, 3-3



Lens-Lille, 2003/2004, 2-1



Lens-Marseille, 2009/2010, 1-0

Cela s’est poursuivi à un rythme me paraissant plutôt honorable tout au long de l’année.

Au total, 80 vidéos ont ainsi été publié en 2020, portant le total à 300 ! (sans prendre en compte la chaîne Dailymotion, plus mise à jour mais encore bien fournie).

Vous pouvez entre autres voir ou revoir la « série » réalisée par Canal+ en 2008, lorsque nous retrouvions hélas les terrains de Ligue 2, mais aussi le but dans les arrêts de jeu d'Adamo Coulibaly contre le LOSC au Stade de France en 2014 et même le résumé d'un match fou de Coupe de France, lorsque le RCL vint à bout de Montpellier 5 buts à 4 lors de la saison 1979/1980 !

La dernière vidéo en date fait malheureusement écho à un drame survenu le 29 novembre : Papa Bouba Diop, joueur lensois de 2002 à 2004, est décédé à l’âge de 42 ans après avoir contracté la maladie de Charcot. J’ai donc décidé de réaliser un petit montage regroupant les buts que le géant milieu de terrain avait inscrit pour nos couleurs en L1 afin de lui rendre un dernier hommage.


Il est très touchant de constater que cette vidéo a eu un écho important auprès des internautes sénégalais. Papa Bouba Diop était bien sûr l’un de leurs héros, buteur à 3 reprises lors de la Coupe du Monde 2002, y compris lors du fameux match contre les Bleus, remporté 1-0 par les Lions de la Teranga...

Et en 2021 me direz-vous ?

Le programme n’est pas encore tout à fait fixé, mais, à la fin du printemps, nous fêterons – déjà !- le 10ème anniversaire du lancement de « RCL Archives ».

Je ne manquerai donc pas de vous proposer du contenu exclusif pour fêter cela !

Si l’on suit le rythme actuel, la chaîne devrait par ailleurs passer le cap des deux millions de vues d’ici quelques mois après avoir « explosé les compteurs » en 2020.

Pour conclure le bilan personnel de l'année, il me faut parler rapidement de la superbe série documentaire diffusée sur la chaîne L'Equipe à l'issue de la saison 2019/2020. Ayant donné une image de Daniel Leclercq à la boîte de production qui s'occupait de ce travail, j'ai eu droit d'avoir mon nom au générique de l'épisode concerné, sans n'avoir rien demandé ni en avoir été averti. Quelle belle surprise ! 


En 2020, les Sang et Or font de nouveau rêver

J’ai gardé le meilleur pour la fin : en 2020, notre Racing a enfin retrouvé sa place en Ligue 1 ! Après 5 années consécutives au purgatoire et plus ou moins une décennie de galères, c’est bel et bien arrivé !

On ne peut pourtant pas dire que l’année avait commencé de la meilleure des manières, Philippe Montanier et ses hommes ne trouvant pas la solution pour décrocher le moindre succès lors du mois de janvier. Pire, le bilan des deux premiers mois n’était pas loin d’être catastrophique avec une seule victoire en sept matchs, cette série se concluant par deux revers honteux à Châteauroux (3-2) et à Bollaert face au Stade Malherbe de Caen (1-4). C’en était trop pour le boss Joseph Oughourlian qui décida de remercier son entraîneur et de promouvoir un « inconnu », Franck Haise.

Un choix qui s’avérera payant puisque le nouveau stratège du Racing, ancien footballeur pro (avec un passage à Beauvais, je tiens à le signaler!) remporta ses deux premiers matchs, face au Paris FC et Orléans.

Ce match contre les orléanais se joua à huis clos. Pas de sanction de la ligue à l’horizon mais l’émergence d’un virus méconnu, apparemment venu de Chine, qui obligea immédiatement le monde du sport à s’adapter…avant de s’arrêter.


Vous connaissez la suite : le gouvernement français a incité les ligures sportives professionnelles à tirer un trait sur la saison 2019/2020, et, quelques semaines plus tard, la LFP décida de valider la promotion en Ligue 1 des deux premiers du classement de Ligue 2, le FC Lorient...et le RC Lens.
Le pénalty inscrit par Florian Sotoca contre Orléans dans un Bollaert désespérément vide devint soudain un moment clé de notre histoire récente. Singulier, inattendu, exceptionnel...bref, un scénario à la lensoise !

Cette montée était-elle méritée ? Je ne sais pas si mérité est le mot juste, elle n’est en tous cas pas volée ! Malgré sa période pénible du début d’année 2020, Lens était dans les hauteurs du classement depuis de longues semaines et avait même décroché le titre honorifique de « champion d’hiver ». La régularité lensoise et la régularité lorientaise ont payé ! Le sort malheureux de Toulouse et Amiens, relégués de Ligue 1, n’était lui non plus pas si révoltant. Certes, les Picards avaient encore une infime chance de se sauver et c’est ce qui fait tout le charme du sport. Le Téfécé, en revanche, se faisait humilier chaque semaine et aurait même pu battre le record du plus petit nombre de points acquis par un club de l’élite ! (un record qui est donc toujours détenu par…Lens, depuis 1988 !).

Si nous n’avons pas pu célébrer notre retour en Ligue 1 comme il se doit, s’il n’y a eu ni défilé dans les rues ni accueil des joueurs à l’aéroport, si les bières n’ont pas coulées à flot dans les bars de Lens et que nous n’avons pas pu dire « merci » à notre équipe dans une fête mémorable, je crois que nous n’avons pas boudé notre plaisir et que nous avons eu raison.

Le plus beau était encore à venir puisque, non content de faire redécouvrir à nos couleurs les stades de L1, les hommes de Franck Haise, confirmé à son poste, nous ont proposé une première partie de saison tonitruante. Avec 8 victoires et 27 points en 16 matchs, ce qui nous offre une belle 7ème place avant Noël, le bilan comptable est exceptionnel, mais la plus grande satisfaction est sans conteste le jeu proposé. La composition d’équipe en 3-5-2 pousse tout le monde vers l’avant, c’est aussi le symbole de ce qui est demandé aux joueurs : marquer plus de buts que l’adversaire. Le recrutement estival fut brillant, y compris lorsque la direction a parié sur des joueurs très jeunes ou méconnus à l’image de Loïc Badé ou d’Ignatius Ganago. Le coordinateur sportif Florent Ghisolfi et le directeur général Arnaud Pouille ont bien bossé, c’est le moins que l’on puisse dire !



Gaël Kakuta, formé à Lens, est de retour à la maison depuis cet été et a immédiatement pris les reines du jeu lensois, à tel point qu’on se demande si un joueur de son profil et de son niveau avait porté la tunique sang et or depuis le départ de Jérôme Leroy fin 2005...ou même de Stéphane Ziani en 1998 ! S’il fallait faire une autre comparaison prestigieuse au sein du secteur offensif, je dirais que la détermination, la combativité et l’altruisme de Florian Sotoca ne sont pas sans rappeler un certain Tony Vairelles !


Lors de la brève période hors confinement, les abonnés de Bollaert ont pu assister à une rencontre, ceux de la Marek mettant une belle ambiance contre Paris malgré la limite des 5 000 spectateurs ce jour-là. Contre le PSG comme face à Lorient, Rennes ou Monaco, Lens a mis fin a de longues séries négatives, démontrant là encore qu’en 2020, tout était possible. Hélas, pas encore de succès dans le derby, mais, le 18 octobre, un rassemblement populaire exceptionnel a accompagné le bus des joueurs en partance pour Lille. Des images rares, dignes de l’Argentine ou de la Grèce !


Hormis la frustration de ne pas pouvoir assister à tout cela depuis les tribunes, nous avons bel et bien de quoi être fou de joie, mais nous avons retenu la leçon : pas d’emballement intempestif, l’objectif est encore le maintien, et, à plus long terme, de pérenniser – à nouveau ! - la place du RC Lens en Ligue 1.

Le RC Lens est à part, hors du monde et hors du temps, son public est fou de foot, et, pour nous, 2020 fut bel et bien synonyme d’espoir !

Merci lensois !

Alexandre, 
Administrateur des comptes RCL Archives depuis 2011

 

01/04/2020

Découvrez mon livre : « L’Opéra du Peuple, Le stade comme école de vie »

Je suis heureux de vous annoncer la mise en vente de mon livre, « L’Opéra du Peuple, Le stade comme école de vie » !

Avant de vous en dire plus, retrouvez ci-dessous une vidéo de présentation ainsi que les liens PayPal et eBay qui vous permettront de vous le procurer. Attention, afin de ne pas encombrer les services postaux, les commandes ne seront expédiées qu’à la fin du confinement instauré en France. Merci de votre compréhension !


 

L'Opéra du Peuple

 

livre,voyages,culture,rc lens,guillaume warmuz

Cette parution ne sera pas une surprise pour tout le monde puisque j’ai mené une campagne de financement participatif du début du mois de février à la mi-mars, campagne lors de laquelle 71 exemplaires ont été précommandés.

Sans vous faire patienter davantage, voici la présentation du livre, identique à celle présente sur la 4ème de couverture :

Qui se cache dans la foule d’anonymes arpentant les stades du monde entier ? Pour les non-initiés ou les observateurs non avertis, nous, supporters de football, ne sommes que des rustres allant voir « des millionnaires taper dans un ballon ». Le foot serait notre drogue, « l’opium du peuple ».

À travers plus de quinze ans de déplacements effectués la plupart du temps pour suivre mon club, le RC Lens, mais aussi des voyages en famille ou entre amis, j’ai accumulé des centaines de souvenirs et fait de nombreuses rencontres me permettant aujourd’hui de dévoiler l’envers du décor. Ceux qui ont la réputation d’être « un peu bêtes », considérés comme des brutes incultes, auront désormais une autre image. Sans hypocrisie ni tabou, en vérité, vous comprendrez qu’un stade de football n’est rien de moins que l’opéra du peuple.


Une préface signée Guillaume Warmuz

Vous l’avez certainement déjà remarqué, mais j’ai eu la joie, le privilège et la fierté d’obtenir une préface d’une légende du Racing Club de Lens, Monsieur Guillaume Warmuz.

Je ne saurais exprimer suffisamment ma gratitude envers cet homme dont les valeurs dépassent de loin le simple cadre du football.

En tant qu’amour eux Racing, je vous propose toutefois une vidéo réalisée en son honneur et dans laquelle vous reverrez les images des plus grands moments de sa carrière.




Je compte sur vous !

Mon livre est réalisé en auto-édition, et, si je mène d’ores et déjà les démarches pour faire parler de lui, la meilleure promotion sera la publicité que ses lecteurs en feront !
Vous aimez L’Opéra du Peuple ? Faites-le savoir autour de vous !

Je vous remercie par avance pour votre confiance,

N’hésitez pas à me poser vos questions dans les commentaires ou par mail à l’adresse suivante :
è operadupeuple@orange.fr

A bientôt ici même, sur Twitter ou sur Facebook,

Alexandre, 
Administrateur des comptes RCL Archives depuis 2011

04/02/2017

Merci pour ce (merveilleux) moment !

Le 17 décembre dernier, la grande fête prévue pour les 110 ans de notre Racing avait été gâchée. Malgré la victoire lensoise contre le Gazélec Ajaccio, tout ou presque était allé de travers ce jour-là, comme je l’expliquais dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

Si tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes un peu plus d’un mois plus tard, je suis heureux de vous dire que la cellule marketing du club, malgré sa dénomination professionnelle plutôt effrayante, a eu un geste très humain et fort sympathique envers moi !

Après avoir pris connaissance des faits, un membre de ce service (à qui je n’ai pas demandé l’autorisation de citer le nom et que j’appellerai donc Monsieur Marketing J) m’a en effet proposé de visiter notre merveilleux stade Bollaert et de m’offrir un maillot avec le flocage de mon choix. Il ne s’agissait pas juste de belles paroles, la visite a bien eu lieu le 3 février avant le match entre le RCL et Troyes !

Comme vous pourrez l’imaginer en voyant les quelques photos ci-dessous, ce fut un moment unique et je souhaite à chaque supporter lensois d’avoir un jour la chance de pouvoir gravir les marches qui mènent à la pelouse de Bollaert. Je diffuserai plus de photos de cette journée d'ici quelques jours sur la page facebook RCL Archives

 

CIMG0878.JPG

Les fameuses marches !

 

CIMG0879.JPGNotre maison !

 

CIMG0880.JPG

CIMG0888.JPG

Le vestiaire lensois à quelques heures du match contre l'ESTAC !

 

 

Après le terrain, ce fut le moment de découvrir les entrailles de la tribune Lepagnot. Si le prestige des salons vip ne m’a pas échappé, j’ai surtout envie de partager avec vous les nombreux trésors qui y sont enfouis. Les références aux grands joueurs ayant porté la tunique Sang et Or sont nombreuses, mais on y trouve surtout une collection unique de maillots de l’histoire du club, présentés sous cadres, dont certains m’étaient même inconnus, c’est dire ! On peut également trouver le maillot bleu ciel porté entre 1922 et 1924…une antiquité qui aurait presque sa place au Louvre Lens ! J

 

CIMG0892.JPG

Maillot de la saison 1943/1944

 

CIMG0893.JPG

Maillot de la saison 1953/1954

 

CIMG0895.JPG

Le maillot bleu ciel porté entre 1922 et 1924

 

CIMG0900.JPG

Le RCL à l'honneur d'une campagne publicitaire des chewing-gum "Olympiad" 

 

CIMG0901.JPG

A Lens, on n'oublie pas les anciens !

 

Monsieur Marketing avait mis les petits plats dans les grands, puisqu’il finissait l’après-midi en m’invitant (ainsi qu’un membre de ma famille qui m’accompagnait) à passer la rencontre dans cette tribune d’honneur….et de voir l’échauffement puis l’entrée des joueurs depuis la pelouse ! Je dois bien avouer qu’il était difficile de cacher mon émotion en vivant une Lensoise depuis le bord du terrain.

 

CIMG0914.JPG

L'échauffement des Sang et Or

 


L'entrée des joueurs et la Lensoise depuis le bord du terrain !

 

 

De nombreux anciens grands joueurs du Racing fréquentent encore le club et le stade, j’ai ainsi eu la chance d’échanger quelques mots avec eux (en revenant notamment avec Jocelyn Blanchard sur son but somptueux inscrit contre le Vitesse Arnhem en 1999, que vous pouvez revoir en cliquant ici, à 6mn13 sur la vidéo). Encore un grand merci à eux pour leur disponibilité et leurs sourires.
« Big-up » aussi aux quelques joueurs actuels qui sont venus prendre des photos et signer des autographes après la rencontre en tribune Lepagnot, et ce malgré la déception du résultat nul et vierge.  

 

Thomert + Moreira.jpg

Olivier Thomert et Daniel Moreira

 

Sikora + Blanchard + Queudrue.jpg

Captain Siko, Jocelyn Blanchard et Franck Queudrue !

 

CIMG0961.JPG

Kermit Erasmus, Jean-Kévin Duverne et Kévin Fortuné

 

Cvetinovic.jpg

Dusan Cvetinovic

 

Il me semble important de dire quand les choses ne vont pas, mais il me semblait également normal de faire part de cette généreuse initiative. Le Monsieur Marketing du club m’a permis de vivre un moment inoubliable et je l’en remercie chaleureusement !

A très bientôt pour de nouvelles vidéos…un conseil, apprenez le tchèque ! ;)

 

Riv' - RCL Archives

 

18/12/2016

De rien, mon cher Racing !

Il y a près de cinq ans et demi (déjà !), je décidais de lancer le projet « RCL Vidéos Archives » sur Dailymotion et Facebook. Ayant enregistré de nombreux grands matchs du Racing diffusés à la télévision durant les années 2000, je souhaitais les mettre à disposition de tous les supporters du club, d’autant plus que nous venions de connaître une deuxième relégation en Ligue 2 en trois ans. Si la nostalgie était de mise, c’était également un projet basé sur l’espoir, et un hommage à l’histoire d’un club centenaire qui ne se laisserait pas abattre par quelques saisons difficiles.

fond RCL Archives Vidéos.jpg

 

L’idée a rapidement connu un certain succès, et surtout suscité beaucoup d’attente. Des amis et des supporters du RCL m’ont prêté quelques-uns de leurs trésors, notamment des vhs de matchs européens, ou encore du mythique quart de finale  de la coupe de France 1993/1994 remporté 2-1 par nos joueurs au Parc des Princes face au grand PSG.

J’ai donc décidé de lancer un site (sur lequel vous vous trouvez actuellement, qui, certes, manque parfois de mises à jour), un compte Youtube, et de ne plus me contenter de diffuser des matchs en intégralité, comme c’était le cas pendant un temps. J’ai ainsi commencé à faire des montages, des mix, sur certains joueurs ayant marqué l’histoire de notre club ou sur certains événements. Un travail long à réaliser, mais également un plaisir : quel pied de revoir et parfois même de découvrir les plus beaux gestes et les buts des joueurs ayant porté la tunique Sang et Or saisons après saisons. Quelle joie également de voir Jimmy Adjovi-Boco et les joueurs formés à la Gaillette apprécier et partager le montage consacré à Eric Sikora, l’homme qui symbolise peut-être le plus ce qu’est le Racing Club de Lens (n’oublions pas cependant Arnold Sowinski, entre autres !).


                                     

[mix] Éric Sikora - Légende du RC Lens

 

J’ai donc fini par être contacté par le salarié du Racing Club de Lens en charge des relations avec les supporters, cela devait approximativement être au printemps 2014. Ce dernier souhaitait que je lui fournisse certaines vidéos afin qu’elles soient diffusées sur la chaîne régionale Wéo en supplément de l’émission  traitant de l’actualité du club. Il y eut notamment le match de 1977 entre Lens et la Lazio de Rome, ainsi que le match Auxerre-Lens du 9 mai 1998, jour de l’obtention du titre de Champion de France. C’était avec plaisir que je répondais favorablement à cette demande, même s’il me paraissait assez surprenant que ces vidéos ne soient pas dans les archives du club.

 Le salarié en question m’avait par ailleurs prévenu qu’il ne pourrait citer le nom de mon site internet à l’antenne, expliquant que j’utilisais des images appartenant à Canal+ et TF1 et que cela pourrait entraîner la fermeture de mes pages. Notez que je ne touche bien sûr aucun centime pour la totalité de ce projet, je monte des vidéos comme d’autres confectionnent des drapeaux ou des tifos : par amour du RCL.

Pas de remerciements donc, pas de petit clin d’œil… et plus de clé USB ! Si le salarié du club avait su venir jusqu’à mon domicile pour récupérer le support contenant les vidéos, c’était visiblement une autre paire de manches de venir le rapporter. Pas une première du côté du RCL. Sur Twitter, où je suis également inscrit, un supporter m’apprend qu’en 2006, lors des festivités du centenaire, il avait prêté plusieurs objets au club pour enrichir une exposition, et que ces objets  ne lui avaient jamais été restitués.  

Je ne me laisse pas abattre, et je reprends de plus belle et toujours avec plaisir la confection de vidéos. L’histoire européenne du club, les buts de Daniel Moreira, les plus beaux gestes de Seydou Keita ou de Tony Vairelles, les plus beaux arrêts de nos gardiens, etc etc….tout y passe ! Et c’est toujours avec une pointe d’émotion que je vois tel ou tel joueur concerné par un montage y réagir positivement, comme l’attaquant Eduardo au sujet du mix consacré aux joueurs brésiliens passés par le Racing il y a quelques semaines.

rcl archives eduardo.jpg

 

2016 marquait le 110ème anniversaire du Racing Club de Lens. Si le chiffre est moins symbolique que lors d’un centenaire, je souhaitais cependant marquer le coup avec une nouvelle vidéo. Le montage en question, sorti en mars dernier, se révèle être l’un des plus regardés de tous, avec plus de 8 800 vues sur Youtube et 4 300 sur Facebook.


                                   

[mix] RC Lens - 110 ans d'émotions : 1906/2016

 

Le 17 décembre, pour le dernier match des lensois en 2016, une grande fête est prévue. Un cortège des supporters doit traverser les rues de Lens, avant de se retrouver sur le parking du Stade Bollaert pour y regarder quelques vidéos et pour acclamer quelques anciens joueurs ayant fait le déplacement pour l’occasion. Hélas, la sous-préfecture et quelques personnes « non identifiées » autour du club décident de gâcher la fête ; le cortège est finalement interdit et les supporters à l’origine de l’initiative sont menacés de poursuites et de lourdes amendes. Ces derniers décident donc - légitimement d’après moi - de boycotter les quelques autres opérations mises en place par le service de communication du RCL. Il n’y avait donc pas foule sur le parking P10 de Bollaert en début d’après-midi, près de l’écran géant et de la caravane, finalement installés pour une cinquantaine de curieux tout au plus.

Mécontent de l’attitude du club, je n’avais pas prévu de m’y rendre. C’est une musique familière qui m’a amené à y aller, celle de l’une de mes vidéos, justement celle consacrée au 110ème anniversaire. Je suis donc allé vérifier ce que je présumais : mon travail était bien repris par le club, amputé du logo « RCL Vidéos Archives » et des liens menant vers mes pages, sans évidemment m’avoir averti auparavant, sans remerciements non plus. Je suis donc allé échanger deux mots avec le fameux salarié du RCL, présent sur les lieux, pour une petite mise au point, et au passage pour savoir ce qu’il en était de ma clé USB ! « On a trouvé ça sur internet, c’était libre… De toute façon il n’y a pas de public…» Certes…  

V__790A.jpg

 

Une fête gâchée

 

Mon coup de gueule courtois a néanmoins poussé le salarié à laisser le logo de ma page sur une autre de mes vidéos diffusée sur l’écran géant, et à citer mon prénom. Merci…mais tout ça n’est pas une question d’égo mal placé. Je ne peux juste m’empêcher d’être surpris de voir mon travail repris de la sorte alors que le club n’a même jamais souhaité le relayer sur internet.

Parmi les autres vidéos diffusées sur l’écran géant, certaines proviennent de la série « Le jour où… », qui sont, quant à elles, publiées par la page Youtube officielle du RC Lens. Comme les miennes, ces vidéos reviennent sur des moments clés de l’histoire du RCL. Et encore une fois, les méthodes employées par les salariés du RCL ne sont pas toujours très claires. Si la vidéo retraçant le fameux Auxerre-Lens de 98 reprend les images que j’ai fournies au club, passe encore. En revanche, il y a quelques mois, grâce au twittos lensois @nechibou, qui avait procédé à de longues recherches auprès des services d’archives de différentes chaînes TV, je publiais un court résumé de Lens-Marseille 1992, match important de l’histoire du Racing, puisqu’en plus de la victoire offerte par Francis Gillot, le Stade Bollaert réalisait ce soir-là son record d’affluence avec 48 912 supporters. Quelques semaines plus tard, le club reprenait la vidéo telle quelle, sans prévenir ni remercier qui que ce soit. Il fallut alors la grogne des membres de Twitter pour avoir droit à un mea culpa timide du compte officiel du club, vite noyé dans les abysses du réseau social.


                         

La vidéo originale, trouvée par le twittos @nechibou, postée le 27 janvier 2016


                         

La même vidéo reprise sans demande ni remerciement par le club le 18 février 2016

 

Si ces anecdotes peuvent paraître insignifiantes, elles symbolisent les liens entretenus par la direction ainsi que certains employés du Racing Club de Lens avec ses supporters. Les supporters Sang et Or, reconnus et encensés par les joueurs, les médias, les fans des autres clubs, et même par les gens ne suivant pas le football, sont l’image du club. Leur passion et leur dévotion malgré l’enchaînement des mauvaises saisons suscitent le respect, et a bien rendu service à la direction du club au moment où il fallait trouver un nouveau propriétaire. L’image, la passion et la patience du supporter lensois sont sucées jusqu’à la moelle, sans geste en retour, et la direction multiplie même les pieds de nez en échange. Je considère que c’est ce geste que le club m’adresse mois après mois concernant mes vidéos, mais l’exemple de ce 17 décembre et des menaces adressées aux instigateurs du cortège festif qui était prévu est d’autant plus criant. Il faut aussi rappeler les événements de la saison 2015/2016, quand après des incidents au Havre, en partie provoqués par les « forces de l’ordre », Gervais Martel décidait d’interdire l’accès du stade Bollaert aux Red Tigers, groupe fidèle au RCL depuis 1994 et parmi ses principaux soutiens lorsqu’il fut écarté de la présidence du club par le Crédit Agricole en 2012 !


                         

Tifo hommage à Gervais Martel durant l'été 2012: une fidélité pas récompensée 

 

Pourtant, les supporters continueront de chanter, comme ce fut le cas en 2ème mi-temps contre le Gazélec Ajaccio, après la sortie d’un tifo exceptionnel. Je continuerai également les vidéos, et chacun suivra avec passion la suite de la saison 2016/2017, avec l’espoir d’un retour en Ligue 1 dès le mois de mai prochain. Pas pour les beaux yeux de Gervais, ni pour ceux d’un employé du club, qui pense que les faveurs et les privilèges dont il bénéficie depuis 20 ans lui permettent de nous mépriser tout en lui assurant un respect qu’il ne cherche pas à mériter. Pas non plus pour un repreneur azéri, espagnol ou martien, qu’il soit mafieux ou honnête. Pas pour Be In Sport, Canal+ ou tout autre diffuseur, profitant aussi chaque année de notre ferveur. Et enfin, pas pour Adidas, Nike ou Umbro, se disputant le droit de vendre des maillots Sang et Or à 85 euros…

Non, nous resterons là pour le blason frappé de la lampe de mineur et des fleurs de lys, nous resterons là pour la mémoire de nos anciens, joueurs, mineurs ou supporters, qui ont fait d’une région exploitée et moquée une terre de football incomparable. Nous resterons là pour les 25 à 30 000 inconditionnels qui arpentent les travées de Bollaert années après années malgré la Ligue 2, et pour ceux plus nombreux encore qui vibrent matchs après matchs derrière les Sang et Or. Nous resterons pour les Marek, Sowinski, Warmuz, Siko et autre Queudrue, qui ont fait notre fierté en donnant tout ce qu’ils pouvaient au RCL. Nous resterons pour les Varane, les Aurier, les Le Moigne, Bostock ou Fortuné, formés à la Gaillette ou venus s’expatrier dans Pas-de-Calais, en respectant toujours ce que représentaient le club et ses supporters !

L’avenir nous appartient, nous nous retrouverons donc très vite pour de nouvelles vidéos ! Allez Lens !

 

Riv' - RCL Archives

 

Remerciements particuliers à Greg, Aurel, Danny, @nechibou, tracidor du forum Soccers.fr et à ma mère !